Le rapport publié en 2024 par la Laurie M. Tisch Illumination Fund explore les apports des pratiques artistiques dans le domaine de la santé, à partir de l’expérience menée pendant six ans à New York dans le cadre de l’initiative « Arts in Health ». Cette deuxième édition met en lumière la manière dont l’art, sous toutes ses formes, peut devenir un véritable levier de mieux-être individuel et collectif, en particulier dans les milieux urbains confrontés à des enjeux sociaux, économiques et sanitaires complexes.
L’étude présente de nombreux exemples de projets artistiques intégrés à des actions de santé publique, en lien avec des structures culturelles, sociales et médicales. Elle montre comment les pratiques artistiques participent à apaiser les souffrances psychiques, à restaurer le lien social, à encourager l’expression de soi et à soutenir les processus de résilience. Ces approches sont particulièrement utiles dans l’accompagnement des personnes confrontées à des traumatismes, des troubles psychiques, ou vivant avec des maladies chroniques liées au vieillissement.
Les activités artistiques – qu’il s’agisse de danse, de théâtre, de création visuelle ou sonore – offrent des espaces d’écoute, de reconnexion et de partage. Elles favorisent la parole autour de thématiques souvent taboues, comme la santé mentale, et contribuent à réduire les stigmatisations. Le rapport met aussi en évidence l’importance d’un soutien institutionnel durable, permettant aux organisations impliquées de se structurer, de collaborer et d’évaluer l’impact de leurs actions.
Enfin, le document insiste sur la nécessité de considérer les arts comme une composante à part entière des politiques de santé. Ils ne relèvent pas uniquement du « supplément d’âme », mais bien d’une approche transversale, accessible et porteuse de transformation sociale.
(Exclusivement pour les praticiens et praticiennes de l'ETP du Val d'Oise)